copinage: Nuit Sécuritaire
pour défendre une conception humaine de la psychiatrie !
Collectif des 39 Quelle hospitalité pour la Folie ?
Contre
La Nuit
Sécuritaire Pour une psychiatrie
humaine
Non à une loi de grand renfermement !
3ème
Meeting National du
Collectif des 39
Samedi 25 Septembre 2010
De 10 h. à 17 h .
Un projet de loi de réforme de la loi du 27 Juin 1990 va être débattu au Parlement à l’automne, « Projet de loi relatif aux droits et à la protection des personnes faisant l’objet de soins psychiatriques et à leurs modalités de prise en charge ».
Trois
mots résument ce projet qui s’inscrit
dans le droit fil du discours sécuritaire du Président de la République
à
Antony le 2 décembre 2010 :
IMPOSTURE, ILLUSION, ET REGRESSION.
Imposture,
Car ce
texte
détourne, pervertit le mot « soin ». Sous le prétexte « d’améliorer
l’accès aux
soins et de garantir la continuité des soins », il met en place une
logique de
contrôle et de surveillance aux antipodes d’une approche qui permette
de tisser
une relation thérapeutique. Il est articulé uniquement (pas un article
ne
concerne les soins sans contrainte !) autour de la dangerosité.
Avec la notion de soins sans consentement, qui remplace celle
d’hospitalisation, il instaure une « garde à vue psychiatrique » de 72
h. qui
pourra passer à 6 jours avec le délai dont disposerait le Préfet pour
rendre
son avis.
Avec l’instauration des soins sans consentement, il s’agit d’un saut,
d’une
rupture avec la conception des soins psychiques et des libertés
analogue à
celle de la loi de février 2008 sur la rétention de sûreté !
À aucun moment, il n’est question des hospitalisations libres ou des
soins
librement consentis, alors que ceux-ci représentent 80 % des situations
cliniques.
Imposture enfin, car il s’appuie sur un pseudo - consensus des
syndicats et des
associations professionnelles, qui pour la plupart ont dénoncé cette
loi comme
une loi sécuritaire et non sanitaire.
Illusion,
Car elle laisse croire aux familles que cette loi « répondra enfin
» à
leurs inquiétudes, leurs désarrois, leurs impasses dans les situations
complexes.
Car elle veut faire croire à l’opinion publique qu’avec cette loi, le
risque
zéro drame sera possible !
Car elle veut faire croire que le traitement médicamenteux est le seul
garant
et le seul à même de soigner les maladies mentales.
Régression,
Car il s’agit d’un renforcement de l’hospitalocentrisme, avec la
mise en
place systématique d’une hospitalisation à plein temps inaugurale
pendant au
minimum trois jours.
Car, de ce fait, elle conduirait à la fermeture systématique des
services
d’hospitalisation.
Car elle instaure des assouplissements pour les entrées et un
durcissement des
procédures de sortie.
Car « les soins sans consentement en ambulatoire » assortis d’une
obligation à accepter visites et consultations seraient sous – tendus
par une
menace de réhospitalisation par la force publique !
Car il instaure sans le dire un fichier psychiatrique (équivalent du
casier judiciaire) : le médecin, demandant que le patient bénéficie
du droit commun, devra systématiquement rappeler tous les antécédents
d’hospitalisation sous contrainte.
Ce
projet de loi est inacceptable !
Le Collectif des 39 appelle à un grand débat national de société sur l’hospitalité pour la folie, qui définisse une nouvelle politique de soins en psychiatrie :
Quelle
conception de la folie ?
Quelle formation pour les professionnels ?
Quels moyens en effectifs et quel budget pour la psychiatrie ?
Quels droits et libertés ?
Quelles places pour les patients et les familles dans le dispositif
soignant ?
A Villejuif 94800
3,
boulevard
Chastenet
de Géry
Rond
point
du
Général de Gaulle
94800
Villejuif
Métro :
Villejuif Léo Lagrange (ligne 7)